Désormais, 74 % de Belges en plus, atteints d’une perte auditive sévère, pourront prétendre au remboursement d’un implant auriculaire invasif coûteux

La ministre Maggie De Block diminue le seuil de remboursement des implants cochléaires

La ministre démissionnaire de la Santé, Maggie De Block, a revu les critères de remboursement des implants cochléaires. Ainsi, quelque trois quarts de Belges malentendants en plus auront désormais la possibilité de faire placer un implant cochléaire. La société Cochlear, acteur et leader mondial dans le domaine des solutions auditives, se dit satisfaite que la ministre ait approuvé leur demande d’adaptation des critères de remboursement.

Un implant cochléaire est souvent la solution pour les personnes atteintes de déficience auditive sévère, pour lesquelles un appareil auditif traditionnel n’offre plus aucune aide. Ce dispositif médical électronique convertit les sons en signaux électriques qui vont stimuler directement les fibres du nerf auditif dans la cochlée pour ainsi améliorer l’audition. 

Jusqu’à il y a peu, seules les personnes souffrant d’une perte auditive de 85 décibels — ce qui équivaut au bruit que fait un camion qui passe — pouvaient prétendre au remboursement complet de l’implant. Mais, selon la société Cochlear et des médecins spécialistes, ce seuil était trop haut, car, toujours selon elle, les personnes qui ne peuvent pas entendre les sons inférieurs à 70 décibels ont déjà besoin d’un implant cochléaire. Aussi, a-t-elle introduit un dossier auprès de l’INAMI, avec les preuves scientifiques en faveur d’une adaptation des critères actuels. Par rapport à l’ancienne réglementation, ce sont ainsi 74 % de Belges en plus, atteints d’une perte d’audition sévère, qui pourront prétendre à la pose d’un implant, comme Rina Broux (60 ans), qui a récemment fait installer un implant cochléaire, le confirme également. 

"Il y a un an et demi, j'ai complètement perdu l'ouïe d'un côté et j'ai souffert d'acouphènes très forts à cause de la maladie de Ménière. De plus, du côté de ma "bonne" oreille, mon audition devenait de plus en plus mauvaise. Vivre avec de tels acouphènes et une mauvaise audition est vraiment insupportable. Cela m'a vraiment rendue folle et a rendue ma vie sociale impossible. Je ne pouvais plus rencontrer des amis, aller à des fêtes, travailler... Finalement, j'ai décidé de faire poser un implant cochléaire, à mes frais. Ça a totalement changé ma vie. Je suis heureux que les critères audiologiques pour les implants cochléaires aient été modifiés. Le coût élevé de ce traitement m'a vraiment freiné pour me faire poser un implant. Cependant, je ne pourrais vraiment plus m'en passer."

Rina Broux

 

Deux fois plus de patients en Belgique 

L’Organisation mondiale de la Santé estime que 5 % de la population mondiale souffre de déficience auditive (sévère). D’ici 2050, il s’agira de 900 000 000 de personnes, soit une personne sur dix. La Belgique compte près d’un million d’habitants malentendants. Or seuls 6 à 7 % des patients qui pourraient tirer profit d’un implant cochléaire en font effectivement poser un. Il ressort de différentes études que la raison principale de ce faible pourcentage de pénétration réside dans le manque d’informations. La société Cochlear s’attend à ce que deux fois plus de personnes qu’auparavant se fassent traiter chaque année, grâce à cette modification de la législation.

En tête du peloton mondial

En abaissant le seuil de remboursement des implants cochléaires, le gouvernement belge s’inscrit dans la lignée du plan d’action de l’Organisation mondiale de la Santé relatif à la perte auditive. L’OMS souhaite ainsi que tous ses membres, dont le gouvernement belge, élaborent une politique permettant aux personnes atteintes d’une déficience auditive de développer leur plein potentiel. L’une des mesures est donc l’accès plus aisé aux implants cochléaires.

“Les personnes atteintes d'une perte auditive sévère qui ne sont pas traitées courent 2,5 fois plus de risques de dépression et prennent plus de médicaments. Pendant longtemps, la Belgique est restée mauvais élève au niveau européen dans le domaine des troubles de l’audition, mais elle occupe désormais à nouveau une place en tête du peloton. Nous sommes satisfaits que notre demande de modification de la législation, dans le cadre d’une concertation constructive, ait été acceptée. Ainsi, ensemble, nous pouvons veiller à ce que davantage de gens puissent entendre mieux, toute leur vie durant”. 

Niels van Druten, General Manager BeNeLux de Cochlear

Rob Beenders

Market Access Manager, Cochlear

Sander Vanlouwe

PR Consultant, Bepublic

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