Deux fois plus de tests de drogues sur la route depuis l'introduction du test salivaire
40 % des analyses sanguines positives ont montré la consommation de cocaïne ou de speed
22 décembre 2016
- Première analyse à grande échelle réalisée sur les tests de drogue dans la circulation routière.
- Deux fois plus de tests de drogues depuis l'introduction du test salivaire (2010).
- Le Cannabis est le plus populaire, mais 40 % des analyses sanguines positives ont montré la consommation de cocaïne ou de speed.
- Le test salivaire n’est pas seulement plus rapide, il est également plus fiable que le test d’urine. Les permis de conduire étaient retirés de manière injustifié dans 17% des cas dans l’ancienne procédure.
Depuis que la police utilise les tests de drogues salivaires plus rapides pour tester si les conducteurs sont sous l'influence de substances illicites, le nombre de tests réalisés chez les conducteurs a plus que doublé. Le test salivaire se révèle en outre trois fois plus fiable que les tests d'urine fastidieux utilisés précédemment. C'est ce qu'il ressort d'une analyse réalisée sur 15 000 échantillons de sang par des toxicologues de l'Institut National de Criminalistique et de Criminologie (INCC).
Lorsque la police soupçonne un conducteur d'être sous l'emprise de drogues, un test salivaire rapide suffit depuis 2010 pour donner une première indication. Si ce test signale quelque chose, un médecin est appelé pour prélever un échantillon de sang qui est transmis à un laboratoire afin d'obtenir une décision définitive. L'INCC est le laboratoire le plus important à ce sujet : il reçoit environ 70 % des échantillons de sang. Depuis l’introduction du test salivaire, l'INCC a déjà analysé 15 000 échantillons de sang.
Deux fois plus de tests
Avant l’introduction du test salivaire, la police devait prélever un test d'urine beaucoup plus fastidieux pour obtenir une première indication. Le test salivaire est plus rapide et plus simple mais se révèle très efficace : le nombre de tests de drogues que la police effectue lors de contrôles routiers a plus que doublé depuis l'introduction de ce test.
« Le risque de se faire prendre a fortement augmenté depuis l'introduction du test salivaire. Il est aujourd'hui beaucoup plus facile d'effectuer un test salivaire qu'un test d'urine. »
Nele Samyn, chef du service toxicologie de l'INCC
Cocaïne et amphétamines
L’analyse indique que les drogues dites « de soirée » sont très populaires. Plus de 40 % des échantillons de sang analysés cette année présentaient des traces de cocaïne et/ou d’amphétamines. Le cannabis reste de loin la drogue la plus courante dans la circulation.
Trois fois aussi fiable
Le test salivaire n’est d'ailleurs pas seulement plus rapide, il est également plus fiable que le test d’urine. L'INCC a comparé deux grands ensembles de données d’échantillons de sang : un avant l’introduction du test salivaire et l'autre après. Sur les tests d'urine dits positifs, 17 % ont finalement donné un résultat négatif lors du test sanguin, les tests salivaires n'ont pour leur part donné que 6 % de faux positifs. Pour le cannabis en particulier, la drogue la plus souvent utilisée chez les conducteurs sous influence, le nombre de faux positifs a chuté de du 24 à 6 %.
« Les échantillons de sang confirment presque toujours le résultat du test salivaire, alors que les tests urinaires donnent beaucoup plus souvent des faux positifs. C’est parce que les résidus de cannabis restent présents plusieurs jours dans l'urine alors que le test salivaire ne détecte que le composant actif. Ce composant actif souligne un usage récent et c’est là-dessus que portent les contrôles routiers. Grâce au test salivaire, il arrive donc beaucoup moins souvent qu’un conducteur se voit retirer son permis injustement ».
Nele Samyn