L’assureur santé Curalia lance le premier Baromètre des Pensions des prestataires de soins: « 6 prestataires de soins sur 10 se préoccupent à peine de leur pension »
Bruxelles, le 4 novembre 2025 - Pour la première fois, Curalia, l’assureur santé national, dresse un état des lieux de la préparation à la retraite des prestataires de soins belges. Fait marquant : plus de 6 sur 10 ne s’en préoccupent pas ou très peu. « Les prestataires de soins sont animés par leur vocation et leur sens des responsabilités envers leurs patients, mais ils ont tendance à s’oublier eux-mêmes. Résultat : beaucoup approchent la retraite sans réel plan financier », souligne Curalia.
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Les prestataires de soins exercent leur métier avec passion et motivation intrinsèque. C’est ce que révèle le premier Baromètre des Pensions Curalia, basé sur une enquête iVOX menée auprès de près de 1 500 prestataires de soins belges. Ils indiquent avoir choisi leur profession par altruisme (26 %), par intérêt personnel et autonomie (19 %) ou par plaisir au travail (19 %). Cette implication rend plus difficile la prise de distance avec les patients et la pratique – et la planification de la retraite est souvent remise à plus tard.
Les prestataires de soins : la profession qui travaille le plus longtemps en Belgique
Le baromètre montre également que près de la moitié des prestataires de soins (46 %) souhaitent continuer à travailler après l’âge légal de la retraite. Une tendance cohérente avec d’autres études récentes, qui confirment que le secteur des soins est celui où l’on travaille le plus longtemps dans notre pays. Avec un âge moyen de départ à la retraite de 63 ans et 7 mois, il affiche la moyenne la plus élevée, selon une analyse d’Acerta (2025).
Grâce à son contact direct avec les prestataires, Curalia identifie plusieurs explications.
« Les soins, c’est souvent une vocation. Notre baromètre le montre : les prestataires sont profondément motivés par leur mission. Il n’est pas facile pour eux d’arrêter, surtout lorsqu’ils savent que leurs patients risquent de se retrouver sans solution à cause des listes d’attente. Tant qu’ils sont en bonne santé, la vocation reprend souvent le dessus… » - Izzy Van Aelst, Curalia
Un des participants au baromètre témoigne :
« Je travaille encore à 3/5e temps, tant que ma santé me le permet. C’est avant tout pour continuer à aider les patients qui ne trouvent pas ailleurs. Et j’aime ce que je fais : je m’amuse, je reçois beaucoup de gratitude. Pour moi, c’est une situation positive pour tout le monde. » - Herwig (74), kinésithérapeute indépendant
4 prestataires sur 10 ne font pas confiance aux institutions financières
D’autres raisons expliquent le faible engagement en matière de pension. La confiance envers les institutions financières est limitée : près de la moitié (44 %) des prestataires de soins estiment ne pas être compris par celles-ci. Et parmi tous les répondants – y compris ceux qui souhaitent arrêter plus tôt – 6 sur 10 ne s’occupent pas ou très peu de la constitution de leur pension. Curalia veut inverser cette tendance.
« Nous constatons que de bons prestataires de soins ne sont pas nécessairement de bons gestionnaires. Celui qui planifie sa retraite choisit lui-même quand et comment il arrête. Cette autonomie, les prestataires la méritent après une vie passée à prendre soin des autres. » - Izzy Van Aelst, Curalia

Car négliger sa pension peut avoir des conséquences financières. Le montant de la pension légale des prestataires de soins reste souvent modeste. Témoignage de Kris (72), infirmier psychiatrique pensionné.
« Après 38 ans dans le secteur, je reçois 1 500 € par mois. Nous n’avions pas de pension complémentaire ni d’assurance groupe. C’est une réalité dure. Si je devenais veuf, je ne pourrais plus payer ma maison. Et si un jour je devais aller en maison de repos ? Cela m’inquiète. » - Kris, infirmier psychiatrique pensionné.
Qui arrête plus tôt, gagne moins
Une difficulté supplémentaire entrera en vigueur le 1er janvier 2026 : le système de bonus-malus pension. Ceux qui travaillent plus longtemps recevront un bonus, tandis que ceux qui arrêtent plus tôt percevront une pension réduite.
« Ceux qui doivent s’arrêter plus tôt seront doublement pénalisés. Cela montre combien il est essentiel d’investir à temps dans une pension complémentaire pour garantir sa sécurité financière, quel que soit le moment où l’on décide d’arrêter. » - Izzy Van Aelst, Curalia
Pour accompagner les prestataires, Curalia organise des webinaires et séances d’information gratuits sous le nom de Club Curalia. L’assureur associe son expertise sectorielle à des solutions concrètes et adaptées, comme la Convention Sociale de Pension (2-en-1) et le simulateur gratuit Optimum Pension.
Méthodologie
Le Baromètre des Pensions Curalia Soins 2025 est basé sur une enquête digitale iVOX menée auprès de 1 492 prestataires de soins en Belgique. Les résultats ont été pondérés et analysés selon le statut, l’âge, la langue et la profession. Détails disponibles sur demande.
Contact presse
Izzy Van Aelst
Arnaud Verwacht