Les départs volontaires: une tendance croissante au sein des entreprises

LHH a fait le calcul : le départ volontaire permet à l’entreprise d’économiser jusqu’à 10.000 euros par travailleur

De plus en plus d’entreprises belges procèdent à des phases de départs volontaires lors d’une restructuration visant à faire face aux conséquences du coronavirus. Voilà la conclusion que tire LHH, un acteur mondial dans le secteur de l’accompagnement de talents et de carrières. En Allemagne, une grande entreprise sur cinq envisageait le départ volontaire avant la pandémie de coronavirus. Aujourd’hui, elles sont une sur 3. Cette tendance touche également notre pays. Les entreprises peuvent épargner facilement 10 000 euros par travailleur licencié même si les collaborateurs qui optent pour un départ volontaire reçoivent le double de leur indemnité de préavis au maximum. 

Les chiffres de Statbel indiquent que l’an dernier - avant le coronavirus - il y avait déjà 20 % de départs volontaires en plus que deux ans auparavant. Aujourd’hui, à l’ère de l’après-coronavirus, LHH constate que la popularité des phases de départs volontaires augmente dans les entreprises obligées de revoir leurs positions et de prévoir de profondes restructurations. Alors qu’auparavant, les entreprises déboursaient sans le moindre problème les frais inhérents aux licenciements forcés, de nombreux chefs d’entreprise cherchent aujourd’hui des alternatives moins onéreuses, comme l’explique le fournisseur de services RH. Notons aussi qu’en parallèle au coût, le maintien d’une bonne image d’employeur ou employer branding, est aujourd’hui prioritaire.

« L’hésitation liée aux licenciements forcés s’explique par la pénurie sur le marché du travail. De nombreuses entreprises doivent réduire considérablement le nombre de leurs collaborateurs en une fois et attirer en parallèle des profils très demandés - ou du moins les fidéliser. Elles se passeraient volontiers de l’ambiance négative d’il y a quelques années, avec de longues périodes de préavis, qui les rend moins attirantes en tant qu’employeur ».
Filip De Pooter, country manager de l’expert en carrières et en talents, LHH.

 

Un départ volontaire à moindres frais

En proposant à des collaborateurs une offre intéressante pour quitter volontairement l’entreprise, de nombreux dirigeants espèrent éviter au maximum l’option des licenciements forcés. D’après les calculs de LHH, le coût d’un tel licenciement collectif est facilement 10 % supérieur à celui d’un départ volontaire.

« Un licenciement collectif a un plus lourd impact financier pour les entreprises. Dans un tel cas, elles doivent prendre en charge le plan social obligatoire. Ce n’est pas le cas lors de phases de départs volontaires. Lors d’un licenciement collectif, la facture se chiffre facilement à 10 000 euros de plus par travailleur. En d’autres termes, si vous devez licencier 100 personnes et que 30 d’entre elles optent pour un départ volontaire, l’entreprise épargne vite 300 000 euros », explique De Pooter.

Filip De Pooter, country manager de l’expert en carrières et en talents, LHH.

En outre, les phases de départs volontaires sont plus rapides. Et plus les travailleurs quittent le payroll rapidement, plus le montant des liquidités conservées au sein de l’entreprise est important. Un aspect d’autant plus important lorsque les commandes s’arrêtent brutalement en raison de la crise de coronavirus et que l’avenir s’obscurcit.

Une solution populaire depuis longtemps en Allemagne

Les phases de départs volontaires sont aujourd’hui bien ancrées en Allemagne. Avant la pandémie, une grande entreprise sur cinq recourait déjà à ce système avant de passer aux licenciements collectifs et de négocier un plan social. Il semble que cette pratique s’installe également chez nous.

« En raison du côté international et simultané de la crise du coronavirus, les multinationales sont aussi obligées de mettre en œuvre des règlements de licenciement identiques dans tous les pays où elles sont actives. C’est l’une des raisons qui expliquent cette popularité croissante que l’on constate chez nous ».

Filip De Pooter, country manager de l’expert en carrières et en talents, LHH.

Le bilan pour le travailleur qui quitte l’entreprise

Les départs volontaires présentent également des avantages pour le travailleur qui quitte l’entreprise. En général, cette solution résulte d’une concertation sociale adéquate. Tout employé qui quitte volontairement une entreprise bénéficie d’une prime. Cette prime de licenciement varie en général entre 140 et 200 % de l’indemnité de préavis. Le travailleur qui est certain de sa position dominante sur le marché du travail met de l’eau dans son vin et pose ses valises chez un autre employeur avec un joli bonus en poche. Mais il y a aussi un inconvénient : si la recherche d’un nouvel emploi dure plus longtemps que prévu, le travailleur ne perçoit pas d’allocations de chômage dans un premier temps, car en cas de départ volontaire, le contrat est résilié « d’un commun accord ».

« Ce système de départ volontaire assorti de primes intéressantes est surtout en vogue chez les travailleurs qui sont sûrs de retrouver un emploi. Des profils hautement qualifiés ou des professions en pénurie. Il l’est aussi pour toute personne désireuse de relever un nouveau défi comme embrasser une carrière d’indépendant par exemple. Ce sont des situations que nous voyons régulièrement.

Filip De Pooter, country manager de l’expert en carrières et en talents, LHH.

Filip De Pooter

country manager LHH Belgium

Jurgen D'Ours

communication, Bepublic

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