L’Impact Week vise à associer les entreprises et investisseurs belges à la progression internationale du financement d’impact
Seul 1 % des investissements belges sont axés sur l’impact : « L’ambition est de décupler cette proportion d’ici 2030 »
28 septembre 2022
29 septembre 2022 - Un pour cent à peine de tous les investissements belges visent un impact social concret et mesurable. Un résultat particulièrement maigre pour notre pays, estime IF Belgium, un consortium de huit organisations belges actives dans le financement d’impact en Belgique. C’est pourquoi elles organisent la première Impact Week belge à la fin du mois de novembre. IF Belgium bénéficie d’emblée du soutien de plusieurs grandes entreprises. Au cours de cette “semaine de l’impact” riche en conférences, en tables rondes et en événements de réseautage européen, trois moments seront entièrement axés sur le contexte belge : la soirée d’ouverture du lundi au Bozar, le Belgian Impact Day du mercredi à la Maison de la Poste et l’Impact Fair du mercredi au vendredi à la Gare Maritime. Avec cette initiative et en se concentrant explicitement sur le contexte belge, IF Belgium entend améliorer la position de la Belgique sur la carte internationale de l’impact et faire mieux connaître le financement à impact sociétal positif dans notre pays. « Parce que de nombreux investisseurs et entrepreneurs belges se méfient toujours de ce qu’ils ne connaissent pas », argumentent les initiateurs du projet. « Notre ambition est de veiller à ce que d’ici 2030, dix pour cent au moins des investissements belges obtiennent un rendement social clair. Soit dix fois plus qu’aujourd’hui, un objectif à la fois nécessaire et réalisable. »
Voir l’argent non pas comme une fin en soi, mais comme un moyen d’améliorer durablement notre société et la planète : voilà, en résumé, la philosophie du financement d’impact. Il se distingue de la philanthropie classique par son aspect entrepreneurial et axé résultats ; il ne s’agit pas de charité. Mais le financement d’impact se distingue également de l’investissement classique en s’attachant non seulement au rendement financier, mais aussi au rendement social.
« Les financeurs d’impact estiment qu’il est plus durable d’aborder un problème social ou environnemental à partir d’une logique économique, plutôt que de s’appuyer uniquement sur les dons caritatifs ou les subsides publics. Ils accordent donc un poids décisif à l’impact social de leurs investissements. S’ils doivent choisir entre un rendement financier potentiellement plus faible mais accompagné d’un impact social et un rendement financier maximal sans impact positif, ils optent résolument pour l’impact. Ce mouvement connaît depuis des années un grand succès au Royaume-Uni, et aux Pays-Bas et en France également, il existe désormais un écosystème solide. Notre pays, quant à lui, reste malheureusement à la traîne. Avec l’Impact Week, nous voulons nouer des liens au niveau international et veiller à ce que la finance d’impact soit plus largement connue et intégrée en Belgique. » – Steven Serneels, co-initiateur de l’Impact Week et investisseur à l’impact
Le mouvement doit s’amplifier
Même si les fonds d’investissement éthiques sont en augmentation au niveau mondial, seuls cinq pour cent de tous les investissements belges sont investis dans des projets ayant des objectifs de durabilité spécifiques. Aujourd’hui, seul un pour cent des actifs belges investis tirent résolument la carte des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Quant aux investissements qui privilégient l’impact social, ils ne représentent que 0,1 % du total des actifs investis en Belgique.
"Du côté de la SFPI, nous avons ouvert notre stratégie d'investissement à l'impact, à la mobilité et à l'énergie, thèmes sur lesquels nous cherchons à co-investir avec le privé. Mais l'on constate une vraie difficulté à trouver ces co-investisseurs privés sur le terrain de l’impact, en particulier du côté des investisseurs institutionnels qui sont aujourd'hui très peu présents. Faute de quoi, nous co-investissons à ce jour avec beaucoup d'investisseurs individuels, qui n'ont pas forcément la même force de frappe, ce qui nous force par conséquent à devoir investir dans des projets de plus petite taille." – Céline Vaessen, co-initiateur de l’Impact Week et directrice des investissements du bras financier de l’État (SFPI)
Public cible
L’Impact Week s’adresse aux investisseurs et aux entrepreneurs qui souhaitent en savoir plus sur le pourquoi et le comment de la finance d’impact, échanger leur savoir-faire et développer leur réseau d’impact. Plus les Belges sont nombreux à rejoindre le mouvement, mieux c’est. Les initiateurs souhaitent toucher en particulier les gestionnaires de patrimoine, les banquiers, les capitaines d’industrie, les dirigeants d’entreprises, les politiques, les acteurs du changement et les family offices. Ils veulent également susciter l’intérêt des jeunes générations de Belges fortunés.
« Ce qui me frappe, c’est que les deuxième et troisième générations de familles d’entrepreneurs belges ne se limitent pas aux activités historiques de l’entreprise. En effet, celles-ci sont souvent déjà parfaitement au point. Les jeunes générations se demandent comment elles-mêmes, mais aussi leur famille et l’entreprise, peuvent avoir un impact positif sur notre société. En élaborant le programme, nous avons veillé à ce que ces questions, qui sont très présentes chez les jeunes de 20 à 40 ans, soient largement abordées. » – Piet Colruyt, co-initiateur de l’Impact Week et investisseur à l'impact social
Programme
L’Impact Week est une cocréation du consortium belge IF Belgium, du réseau mondial d’entrepreneurs sociaux Ashoka et de l’European Venture Philanthrophy Association (EVPA). Le consortium IF Belgium est composé de Solifin, la Fondation Roi Baudouin, la FGF/STG, Kois, Incofin, Bio Invest, Impact Capital, la SFPI et Steven Serneels. Grâce à l’approche cocréatrice, l'EVPA et Ashoka donnent d’emblée une dimension européenne à la première Impact Week belge d’IF Belgium, à laquelle participeront aussi, bien entendu, des investisseurs d’impact, des décideurs politiques, des banquiers et des entrepreneurs (sociaux) belges et européens.
L’ouverture festive de l’Impact Week aura lieu au Bozar de Bruxelles le lundi 28 novembre 2022, en présence d’Emmanuel Faber et de Marilou Van Golstein Brouwers. Ce soir-là, une nouvelle étude sur la finance d’impact en Belgique sera présentée dans une perspective comparative internationale. Cette étude est une mesure de référence, qui devrait donner une image fiable de la situation de la Belgique, des points faibles et des opportunités. Elle est la première réalisation du nouvel Institute for Impact Finance Belgium, qui sera également lancé officiellement à cette occasion.
Le reste de l’Impact Week se déroulera à la Gare Maritime et à la Maison de la Poste, sur le site de Tour&Taxis à Bruxelles. Le Belgian Impact Day, qui se tiendra le mercredi 30 novembre 2022, sera placée sous le signe de l’inspiration, en particulier pour les investisseurs, les décideurs politiques, les institutions financières et les entrepreneurs belges. Les participants pourront y choisir parmi trois pistes : inspiration, learning et matching. De mercredi à vendredi, des financiers et des entrepreneurs ayant réussi dans le domaine de l’impact viendront partager leur expérience pendant l’Impact Fair. Le Changemaker Summit annuel d’Ashoka aura lieu le mardi 29 novembre 2022, tandis que la conférence annuelle de l’EVPA se tiendra les jeudi 1er et vendredi 2 décembre 2022.
Le programme détaillé, qui sera étoffé dans les semaines à venir, peut être consulté sur www.if‑belgium.be.
Contact presse et interviews
Céline Vaesen (SFPI/FPIM), Steven Serneels, Piet Colruyt (Impact Capital) et Loïc De Cannière (Incofin) – qui composent le Steering Committee – sont disponibles pour toutes explications et interviews.
IF Belgium offre aux journalistes la possibilité d’assister à l’événement d’ouverture et/ou à l’Impact Day belge sur demande préalable.