L’URBSFA demande de signaler tout acte ou propos homophobe

L’URBSFA, l’ACFF, Voetbal Vlaanderen et la KU Leuven lanceront le mois prochain une grande enquête à propos des discriminations dans le football

À l'occasion de la Journée Internationale contre l'Homophobie et la Transphobie, l’URBSFA réitère sa demande de toujours signaler toute forme de discrimination. C’est une nécessité, comme le démontre une étude menée auprès de 1.162 arbitres à la demande du RBFA Knowledge Centre, qui publie aujourd’hui ses premiers résultats. Au cours des deux dernières saisons, 1 arbitre de football sur 6 a été confronté à de l’homophobie. L’Union Belge de Football lancera pour cela en juin une grande enquête à propos de la discrimination dans le football de jeunes avec la KU Leuven, l’ACFF et Voetbal Vlaanderen.

Les chants discriminatoires et toutes les autres agressions verbales n'ont leur place nulle part et certainement pas dans le cadre de rencontres sportives comme celles de football. L’URBSFA déploie depuis un certain temps déjà des efforts considérables, à travers diverses actions, pour s'attaquer à ces problèmes, mais soutient également différentes études qui recensent les discriminations dans le football. À l'occasion de la Journée Internationale contre l'Homophobie et la Transphobie, le RBFA Knowledge Centre partage un certain nombre de conclusions de Robin Cnops, étudiant de la VUB, qui a pu interroger 1.162 arbitres à propos des discriminations via l’URBSFA, l'ACFF et Voetbal Vlaanderen. Dans cette enquête, 45% des arbitres du football belge indiquent qu'à leurs yeux, les discriminations sont en augmentation, tant en termes de racisme, de sexisme que d'homophobie. 

« Toute forme de discrimination est intolérable. L’URBSFA continuera à travailler avec ses fédérations régionales, que sont l’ACFF et Voetbal Vlaanderen, pour réduire ce nombre au minimum absolu, entre autres grâce aux trois points de contact concernant toutes les formes de discrimination. Chaque année, nous développons notre campagne "Football for All" et, à l'automne, nous organiserons une conférence internationale sur l'acceptation des LGBTQ+ dans le football. Tous les responsables de la sécurité, les stewards et les arbitres reçoivent par ailleurs un recyclage annuel sur la manière dont ils peuvent agir contre les discriminations. Le règlement fédéral a également été modifié afin que nous puissions sanctionner plus sévèrement et plus efficacement en la matière. En guidant et en soutenant diverses études sur les discriminations par l'intermédiaire du RBFA Knowledge Centre, nous serons aussi en mesure de réagir encore plus rapidement pour remédier à celles-ci. En tant que fédération, nous voulons également continuer à assumer ce rôle social. »
An De Kock, coordinatrice CSR à l’URBSFA

La plupart des cas d'homophobie ont lieu à l'encontre des arbitres pendant les matchs des séries nationales

L'enquête anonyme du RBFA Knowledge Centre et du chercheur de la VUB Robin Cnops montre qu’1 arbitre sur 6 (16,8%) a été confronté à de l'homophobie au cours des deux dernières saisons. 31% de ceux qui y ont été confrontés ont été victimes d'homophobie sur une base mensuelle ou plus fréquente, ou ont vu un de leurs collègues y faire face. Dans 27,5% des cas, les arbitres déclarent que cela provient des supporters. 

« Dans les matchs nationaux, 1 arbitre sur 4 est confronté à de l'homophobie envers lui-même ou le constate à l’égard de ses collègues. Chez les professionnels, il s’agit d’1 sur 5. Parmi ce groupe, près de 40 % indiquent que cela se produit tous les mois ou même plus fréquemment. Dans les divisions régionales, les chiffres sont proportionnellement plus bas. »
Robin Cnops 

Les joueurs sont moins susceptibles d'être victimes d'homophobie que les arbitres

L'homophobie envers les joueurs remarquée par les arbitres est moins fréquente. 12,1 % des arbitres indiquent en avoir fait l'expérience. La plupart des rapports des arbitres concernant de l'homophobie envers les joueurs proviennent des arbitres qui sifflent les matchs des séries nationales, où près d'1 arbitre sur 6 a dû y faire face. Dans ces divisions, la moitié des arbitres qui ont remarqué de l'homophobie envers les joueurs ont indiqué que cela se produisait sur une base mensuelle ou plus fréquente. Au niveau professionnel, le chiffre est encore plus élevé avec 2 arbitres sur 3 qui sont touchés une fois par mois. Lorsqu'on les interroge sur les instigateurs de l'homophobie à l'égard des joueurs, le tableau est mitigé. Par exemple, 24,8% des arbitres indiquent à nouveau que les supporters sont toujours les instigateurs, mais 13,6% indiquent que les autres joueurs sont les principaux instigateurs de cette homophobie. 

À l'occasion de la Journée Internationale contre l'Homophobie et la Transphobie, l’URBSFA lance un appel supplémentaire pour dénoncer la discrimination et l'homophobie et met en lumière ses différents points de contact.

« Pour lutter contre l'homophobie dans le football, nous travaillons en étroite collaboration avec différents ambassadeurs comme “Mister Gay Belgique 2019” Matthias De Roover. Il est lui-même footballeur et est le confident des footballeurs pour toutes les questions LGTBQ+. Il y a aussi Didier Digneffe et Robin Lefever, deux arbitres, qui sont les ambassadeurs du “Football for All”. Enfin, nous voulons appeler tous les supporters de football à signaler toute forme de discrimination, quelle qu’elle soit, aux points de contact de l’URBSFA, Voetbal Vlaanderen ou de l’ACFF. »
An De Kock, coordinatrice CSR de la Fédération Belge de Football

Points de contact

À propos de l'étude 

Réalisée par Robin Cnops, étudiant en International Football Business à la Vrije Universiteit Brussel sous la supervision d’An De Kock (coordinatrice CSR à l’URBSFA), Martijn Ernest (Vrije Universiteit Brussel) et Jos Verschueren (Vrije Universiteit Brussel). Les enquêtes ont été menées entièrement en ligne.

Les profils des participants peuvent être décrits comme suit. 

  • 97,05% d'hommes, 2,66% de femmes et 0,3% d'autres personnes, qu'ils ont eux-mêmes spécifié.
  • 13,98 % ont moins de 20 ans ; 18,41 % ont entre 21 et 30 ans ; 19,59 % ont entre 31 et 40 ans ; 15,75 % ont entre 41 et 50 ans et 32,28 % ont plus de 50 ans.
  • 9,47 % sont actifs depuis moins d'un an ; 26,16 % sont actifs depuis 1 à 5 ans ; 17,13 % sont actifs depuis 5 à 10 ans ; 12,74 % sont actifs depuis 10 à 15 ans ; 11,45 % sont actifs depuis 15 à 20 ans et 23,06 % sont actifs depuis plus de 20 ans. 
  • 85,2 % sont actifs au niveau régional, 10,67 % au niveau national et 4,13 % dans le football professionnel. 
  • 49% sont actifs en Wallonie, 42% en Flandre et 9% dans toute la Belgique.

Pierre Cornez

Press Officer, RBFA

An De Kock

Corporate Social Responsibility coordinator, RBFA

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