Neckermann demande une protection contre ses créanciers

En lançant une procédure de réorganisation juridique, le voyagiste souhaite éviter un effet domino négatif pour le secteur du voyage en Belgique

Le réseau belge d’agences de voyages Neckermann demande aujourd’hui au tribunal de Nivelles d’entamer la procédure de réorganisation juridique. Le voyagiste demande une protection de trois mois contre ses créanciers, ce qui devrait lui donner un peu plus de temps pour trouver un soutien financier et renégocier avec ses créanciers les dettes causées par la crise du coronavirus. Cette requête pourrait sauver l’emploi des 180 collaborateurs de Neckermann et, par extension, préserver tout le secteur belge du voyage d’importantes pertes d’emploi. Le CEO de Nerckermann, Laurent Allardin, souligne que Neckermann n’est pas en aveu de faillite. L’entreprise a besoin d’un peu de temps, à cause de la crise du coronavirus, pour se développer et s’ancrer solidement dans le paysage belge du voyage.

Après la faillite de Thomas Cook, il y a un an, Neckermann a connu un nouvel élan grâce au voyagiste espagnol Wamos Group. Après d’excellents résultats en début d’année, l’entreprise a été touchée de plein fouet par la première crise du coronavirus puisque les Belges ne pouvaient plus voyager. La réouverture des frontières au mois de juin et les premières semaines de juillet ont apporté un moment de répit, mais le nombre croissant de contaminations, la communication peu claire des autorités et la confusion autour des codes de couleur ont fait péricliter les ventes.

La crise du coronavirus touche durement le secteur du voyage. Depuis la deuxième vague, nos ventes sont à nouveau à l’arrêt. Le gouvernement belge ne fait rien pour soutenir structurellement le secteur du tourisme et lui permettre de survivre. Or les tour-opérateurs, les compagnies aériennes et les voyagistes sont tous liés les uns aux autres. Lorsque l’un d’entre eux s’écoule, c’est le premier domino qui tombe d’une longue réaction en chaîne. Mais je le répète : nous ne sommes pas en aveu de faillite. Nous avons besoin d’un peu de temps pour pouvoir envisager toutes les pistes, rechercher le soutien nécessaire et poursuivre nos activités.

Laurent Allardin, CEO de Neckermann

Aucune aide gouvernementale

Au mois de juin, Neckermann a obtenu un prêt de 2,3 millions d’euros, garanti par la Société régionale d’investissement de Wallonie (SRIW) et son homologue flamande PMV. Ce prêt devait lui permettre de survivre à la première vague de coronavirus jusqu’au mois de septembre. Mais, depuis le mois d’août, les Belges ne réservent plus aucun voyage. Neckermann s’est alors adressé à différentes entités économiques et financières, régionales et nationales, pour obtenir des prêts ou de nouveaux capitaux. Hélas en vain. C’est pour cette raison que Neckermann demande une protection de trois mois contre ses créanciers. Ce moment de répit est nécessaire pour trouver de nouvelles ressources financières.

Nos actionnaires, Wamos Group, continuent à nous soutenir et sont prêts à injecter des capitaux supplémentaires. Mais uniquement si nous pouvons aussi trouver une aide financière en Belgique. Grâce à la réorganisation juridique, nous allons bénéficier d’un peu plus de temps pour entamer des négociations avec nos créanciers et trouver des ressources financières supplémentaires au cours de ces prochains mois.

Laurent Allardin, CEO de Neckermann

59 agences fermées provisoirement, des réservations toujours possibles en ligne

Neckermann compte 59 agences de voyage dans notre pays. Celles-ci fermeront dès lundi prochain toutes leurs portes. Elles rouvriront dès que les Belges pourront à nouveau voyager. Neckermann compte 180 collaborateurs, dont la plupart sont désormais au chômage temporaire. Un petit noyau va assurer la continuité de l’entreprise au cours des prochains mois.

Les Belges peuvent continuer à réserver leurs vacances en passant par notre ligne vacances ou notre webshop. Nous restons également à la disposition des voyageurs belges pour répondre à toutes leurs questions. Évidemment, nous comprenons parfaitement que les Belges n’aient pas envie de partir en vacances vu la situation actuelle.

Laurent Allardin, CEO de Neckermann

 

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À propos de Neckermann

Créé en 1979, Neckermann est l’un des plus grands voyagistes en Belgique. Fin 2019, l’entreprise a été rachetée par le groupe espagnol de voyage Wamos Group. Neckermann collabore avec différents spécialistes du voyage comme Corendon, Sunweb, Pegase, Worldia, interhome et campings.com. Le voyagiste propose une large gamme de formules de vacances, en mettant l’accent sur les voyages tout compris, par le biais notamment de ses 59 agences de voyages réparties aux quatre coins de la Belgique (Flandre, Bruxelles et Wallonie). Pour de plus amples informations : www.neckermann.be.

Leen Segers

Porte-parole, Neckermann

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