Plusieurs milliers d’interventions inutiles évitées par les services de police et les pompiers en 2017

Chaque jour, ce sont plus de 127 cas concrets d’intrusion, sabotage ou autres qui sont transmis aux services de police.

En 2017, les centrales d’alarme actives en Belgique ont réceptionné plus de 307 millions de signaux d’alarme, dont presque 6 millions ont dû être gérés activement. En Belgique, l’on compte actuellement pas moins de 278.171 systèmes d’alarme connectés à une centrale (60% de particuliers, 40% d’entreprises), un nombre en hausse de 5,33%. Mission parmi les plus importantes de ces centrales d’alarme : filtrer les alertes pour n’envoyer des équipes pour intervenir sur place qu’en cas d’alarme réelle, que l’on parle d’intrusions, de sabotages ou d’incendies.

L’an dernier, les membres de l’Association des Centrales d’Alarmes ont filtré plus de 98,4% des signaux des 307 millions de signaux d'alarmes “intrusion “ et “sabotage” qu'ils ont réceptionné, évitant ainsi à leurs patrouilles et aux services de police des milliers de déplacement inutiles. En un an, l’efficacité du filtrage a encore progressé pour atteindre 1,56% d’appels transmis aux autorités, contre 1,60% en 2016. En tout, ce sont ainsi 46.536 alarmes concrètes et sérieuses qui ont été transmises aux services de police, soit 127 cas par jour, un cas toutes les 11 minutes. La collaboration ne s’arrête d’ailleurs pas là : des tests ont ainsi déjà été réalisés dans le but de permettre aux centrales d’alarme de transmettre, en temps réels, les images de caméras de surveillance dont elles disposent aux services de police déployés sur le terrain.

Une opportunité d’autant plus intéressante que le nombre de caméras connectées à des centrales d’alarme a grimpé de plus de 36% en un an pour approcher les 26.000 dans toute la Belgique. À noter, aussi, la croissance du nombre de PIRCAM, ces appareils qui prennent des clichés et les envoient à la centrale dès qu’une alarme est déclenchée et permettent ainsi d’encore mieux filtrer les fausses alertes.  

Les changements récents dans la législation belge, qui permet désormais aux services de police de confier plus de missions au secteur privé, ouvrent en outre le champ des possibles. Puisque le secteur privé a désormais le droit de suivre en direct le flux de caméras de surveillance également sur la voie publique (sous la tutelle de la police), il devient envisageable de réaliser de véritables patrouilles à distance, voire de gérer, toujours à distance, l’accès à certains bâtiments ou sites publics.

 

“Nous disposons d’une véritable expertise et d’outils technologiques puissants, notamment en matière de caméras intelligentes et nous voulons encore accroître notre collaboration avec les services de police et les autorités locales. Nous pourrions leur signaler des délits, et même les aider lorsqu’ils sont sur le terrain, en leur donnant des informations complémentaires ou en leur octroyant l’accès à certains bâtiments, par exemple. ”

Peter Henderickx, Président de l’ACA


 

Améliorer la lutte contre les incendies

Le constat est le même du côté des services de lutte contre les incendies : en 2017, le secteur a traité rien moins que 175.058 alarmes incendie. Seules 4.195 ont toutefois été transmises aux pompiers, les centrales ayant donc filtré 97,6% de fausses alertes (contre 95,5% en 2016), évitant, là aussi, de nombreuses interventions aussi inutiles que coûteuses pour la collectivité.

Reste que ce filtrage par les centrales d’alarme n’élimine qu’une portion des déplacements inutiles. Même si les détecteurs de fumée sont obligatoires en Région wallonne et -dans certains cas- à Bruxelles (ils le seront prochainement en Flandre), la grande majorité d’entre eux n’est pas connectée à une centrale d’alarme. A titre d’exemple, les services d’incendie ont réalisé plus de 18.000 interventions inutiles sur l’année 2014 en Belgique.

“Si ces détecteurs étaient connectés à une centrale, nous pourrions en vérifier le fonctionnement à distance, identifier plus rapidement les débuts d’incendie et éviter nombre d’interventions inutiles. Et, lors des interventions, nous pourrions plus fréquemment aider les pompiers en leur fournissant des informations utiles sur le bâtiment, sur l’endroit probable où s’est déclaré le feu, par exemple.”

Peter Henderickx, Président de l’ACA

 

Peter Henderickx

Président, ACA

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