Recyclage des déchets plastiques par valorisation du CO2 : l’UMONS lance une Chaire de Recherche en partenariat avec le Fonds AXA pour la Recherche dotée d’un million d’euros.

Ce lundi 28 novembre 2022, à l’Université de Mons, a été inaugurée officiellement la Chaire de Recherche consacrée au recyclage des déchets plastiques par valorisation du CO2, en présence du Ministre-Président du Gouvernement wallon, M. Elio Di Rupo. Cette Chaire sera dirigée par le Professeur Olivier Coulembier, chercheur F.R.S.- FNRS au sein de la Faculté des Sciences de l’Université de Mons. Elle bénéficiera d’une subvention du Fonds AXA pour la Recherche d’un million d’euros répartie sur 5 années. ​ Les recherches viseront à valoriser deux déchets majeurs de notre société : le CO2 et les polyoléfines – un des plus gros contributeurs à la pollution environnementale – via la production de nouveaux matériaux.

Professeur Olivier Coulembier
Professeur Olivier Coulembier

C’est ce lundi, depuis l’un des auditoires de l’UMONS que son Recteur, le Prof. Philippe Dubois, et le CEO d’AXA Belgium, M. Etienne Bouas-Laurent, ont inauguré ce projet innovant qui se déroulera jusque l’année académique 2027-2028.

Diminuer l’impact environnemental des plastiques

Chaque année, environ 250 millions de tonnes de déchets plastiques sont générées dans le monde dont seulement 30 % est recyclé, la partie non recyclée finissant dans les décharges ou dans les océans. En outre, la production et la consommation de ces plastiques reposent principalement sur l'utilisation de grandes quantités de combustibles fossiles, notamment pour les plastiques à usage unique. Ces plastiques ont un impact global sur la santé humaine et de l’environnement, tant au stade de leur production que de leur recyclage. ​

Au cours de la dernière décennie, les scientifiques ont cherché des moyens visant à minimiser l'impact des plastiques sur notre planète, l'un d'eux étant le développement de matériaux biodégradables. Cependant, le plastique entièrement biodégradable est conçu pour se décomposer à des températures supérieures à 50 °C, ce qui signifie qu'il ne se biodégradera que dans des installations spécialisées.

Mettre au point des plastiques recyclés aux propriétés supérieures

Une technique plus prometteuse développée par les scientifiques est la valorisation des déchets plastiques, c'est-à-dire leur conversion en produits de plus grande valeur. À l'aide de divers procédés chimiques, les chercheurs mettent au point des voies destinées à valoriser ces déchets. Basées sur le concept "recycler, réutiliser, réduire", elles ont montré de réels avantages. D'un point de vue économique, les plastiques recyclés se négocient 20 à 40 % moins chers que les plastiques issus du pétrole, ce qui les rend financièrement intéressants pour l'industrie. Plus le prix du pétrole augmente, plus le recours aux plastiques recyclés devient attractif. La tension croissante sur les ressources pétrolières devrait accroitre l'avantage financier de cette valorisation. Avec la transformation mondiale vers des économies circulaires et une réduction des émissions de carbone, le recyclage des plastiques devrait donc de plus en plus remplacer la production de plastiques vierges.

« Les déchets plastiques sont aujourd’hui omniprésents et leur gestion est devenue primordiale. Pour les générations futures, nos jeunes et nos enfants, il est de notre responsabilité de préserver la qualité de notre planète. Je tiens à souligner la qualité de ce programme de recherche qui est une véritable innovation au service du respect de l’environnement. Ce projet concrétise l’ambition du Gouvernement wallon à inscrire la Wallonie dans l’économie circulaire, régénératrice et zéro déchet. Dans un processus qui nous conduira à créer de l’emploi et de l’activité innovante dans notre région, tout en tendant à terme vers le zéro déchet ! », souligne le Ministre-Président wallon, Elio Di Rupo.

 

Avec la Chaire de recherche AXA à l'UMONS, le Prof. Olivier Coulembier vise à libérer le potentiel de deux déchets plastiques emblématiques, le dioxyde de carbone (CO2) et les polyoléfines, l'une des familles de plastiques les plus polluantes pour l'environnement, afin de créer de nouveaux matériaux fonctionnels aux propriétés supérieures. Cela se fera par une approche progressive basée sur des ensembles de travaux complémentaires qui peuvent être décrits comme suit :

  • Recherche fondamentale sur la synthèse de nouvelles petites molécules organiques spécifiques, appelées organo-catalyseurs, et le développement de réactions capables de transformer chimiquement les déchets plastiques par des traitements spécifiques ;
  • Le développement de nouvelles molécules et la sélection intelligente de candidats déjà existants pour améliorer la capacité à séquestrer et réutiliser le CO2
  • La conception d'une installation industrielle réaliste pour associer les deux points précédents et démontrer l'impact sociétal réel du projet.
« Ce projet est le parfait témoignage de l’importance jouée par la recherche scientifique fondamentale menée pas nos Universités et le F.R.S-FNRS. Ce sont précisément les retombées des travaux de recherche du Prof. Olivier Coulembier, chercheur auprès du F.R.S-FNRS à la Faculté des Sciences de l’UMONS, qui sont à l’origine de cette Chaire « appliquée » au premier bénéfice de la préservation de notre environnement. Ainsi, le développement des organo-catalyseurs à la base de ce procédé chimique novateur n’aurait pas vu le jour et n’aurait pas permis cette valorisation remarquable des déchets plastiques, combinés au CO2, en produits à haute valeur ajoutée. », explique le Recteur de l’UMONS, le Prof Philippe Dubois.

Les « chimistes polymères », comme le Professeur Coulembier ont maintenant la responsabilité et l'obligation de réinventer la façon de concevoir et de recycler les plastiques tout en découplant leur fabrication des matières premières fossiles. Pour ce faire, le Professeur vise à renforcer un réseau académique international bien établi et à initier des collaborations avec de nouveaux partenaires académiques et industriels. ​ Afin de maximiser l'impact sociétal de sa chaire, le Prof. Coulembier travaillera main dans la main avec les industries pour définir la stratégie commerciale et les nouveaux processus de développement permettant de lancer le recyclage des déchets plastiques par valorisation du dioxyde de carbone.

« En tant qu’assureur responsable, la lutte contre le changement climatique fait partie de notre stratégie et passe par des actions concrètes comme le soutien à la recherche. Le projet scientifique du Professeur Coulembier qui a pour objectif d’optimiser le recyclage du plastique est particulièrement innovant. Et en tant que CEO d’AXA pour la Belgique, je suis très fier d’avoir pu convaincre le Fonds AXA pour la Recherche de subventionner l’Université de Mons à hauteur d’un million d’euros sur cinq ans. Cet investissement s’inscrit dans une longue tradition de subvention de la Recherche belge qui a été financée à hauteur de huit millions d’euros jusqu’à présent. » précise le CEO d’AXA en Belgique, M. Etienne Bouas-Laurent.

L’équipe du Professeur Coulembier se compose de plusieurs chercheuses qui pourront profiter de nouvelles installations pour mener leurs recherches. La Chaire AXA « Recyclage des déchets plastiques par valorisation du CO2 » bénéficiera pendant 5 ans d‘un soutien annuel de 200.000 €.

« Les chaires de recherche AXA sont des véhicules de financement académique très compétitifs, qui permettent la conduite de projets innovants ambitieux. Nous sommes particulièrement fiers de cette nouvelle chaire menée par le Prof. Coulembier à l’Université de MONS, qui ouvre des perspectives de solutions concrètes et efficaces pour répondre aux enjeux pressants de réduction de la pollution environnementale et de la consommation d’énergie. », ajoute Marie Bogataj, Directrice du Fonds AXA pour la Recherche et de la Prospective Groupe.

 

A propos de l’Université de Mons

Issue en 2009 de la fusion entre l’Université de Mons-Hainaut et la Faculté Polytechnique (fondée en 1837), l’Université de Mons, en abrégé UMONS, connaît depuis lors une remarquable croissance. Aujourd’hui, ce sont près de 11.000 étudiant.e.s qui y ​ suivent l’une des 150 formations universitaires proposées, allant du Bachelier au Doctorat. Mais l’UMONS, c’est aussi près d’un millier de chercheurs/cheuses, dont une bonne moitié de doctorant.e.s, qui conduisent leurs travaux au sein de 10 instituts de recherche thématiques qui privilégient l’interdisciplinarité pour être plus efficaces au bénéfice de la société. L’UMONS est également l’un des employeurs les plus importants de la région de Mons avec un personnel comptant plus de 1.500 membres, auquel viennent s’ajouter plus de 500 personnes évoluant dans les structures associées à l’Université (filiale, ASBL, spin-off, start-up,...).

A propos du Fonds AXA pour la Recherche

Le mécénat scientifique d’AXA a été créé en 2007 pour répondre aux enjeux majeurs auxquels notre planète est confrontée. Il soutient la recherche en finançant des projets innovants sur les grands risques de santé, climat et environnement et socio économie. En appuyant la dissémination de la connaissance scientifique soutenue, le Fonds soutient la prise de décisions publiques et privées fondées sur la science. Depuis 2008, AXA a dédié 250M€ au soutien de la recherche scientifique dans 38 pays.

Plus d’infos: https://www.axa-research.org/ - Twitter @AXAResearchFund

Contacts presse :

Pour toute interview du Professeur Coulembier : Université de Mons - Direction de la Communication
Valéry SAINTGHISLAIN

+32(0)65/37.30.81
+32(0)475/528.646
[email protected]

 

Le Fonds AXA pour la Recherche
Responsable de la Communication
Isabelle BERGERON
[email protected]

Photos du professeur Olivier Coulembier disponibles sur simple demande

Vidéo disponible : https://youtu.be/oEPka92jFlI

 

 

 

 

 

 

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